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Podcast Récession 2025 | Force5 Québec

Podcast + Transcription • Durée : 12 minutes 30 secondes

📝 Note : Cette transcription est générée à partir de la discussion audio entre deux experts.

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Animateur : [00:00]

Bienvenue. Aujourd'hui, on regarde depuis près la perspective de Claude Roy, un entrepreneur qui a quand même 40 ans d'expérience en technologie. Il nous parle du climat économique actuel en 2025. On va explorer un peu les observations qu'il partage dans un texte récent. C'est intéressant parce qu'il ne décrit pas ça comme une grosse crise, mais plus comme un ralentissement plus subtil, presque silencieux. Ça fait que notre objectif aujourd'hui, décortiquer un peu sa vision. Comment il voit ça, cette récession silencieuse? Lui qui a vu passer plusieurs cycles économiques, qu'est-ce qu'il en retient? Puis surtout, quelle stratégie il propose aux entreprises, particulièrement en technologie, pour naviguer cette période? On va essayer de sortir l'essentiel de son analyse, voir ce qui est applicable sur le terrain. Bon, allons-y. Pour commencer justement cette idée de récession silencieuse pour 2025, c'est quoi exactement pour lui? Comment ça diffère de ce qu'on a connu avant?

Animatrice : [00:53]

Bien, c'est vraiment le point central de son analyse, je dirais. Mais contrairement aux crises plus soudaines, plus brutales, comme 81-82 ou début 90, même 2008 ou la pandémie en 2020, lui, il parle plus d'une érosion continue. Une érosion de la croissance puis de la confiance. C'est moins un choc qu'un affaiblissement qui se fait petit à petit. Puis avec son expérience terrain, il dit avoir vu les budgets marketing, les investissements technos ralentir bien avant que les chiffres officiels commencent à le montrer.

Animateur : [01:28]

Ah, intéressant. Fait que les signaux faibles arrivent avant les gros indicateurs. Justement, c'est quoi ces chiffres officiels-là qu'il mentionne?

Animatrice : [01:36]

Bien, son texte cite quelques données, oui. Une croissance du PIB réel au Québec qui serait autour de 1,2 % pour la première moitié de 2025, ça stagne, quoi. Puis un taux de chômage qui remonte un peu, qui passe au-dessus de 6 %, c'est pas la catastrophe, là, mais ça montre clairement une perte de vitesse. Puis il ajoute à ça le contexte. Bien, les annonces du gouvernement qui laissent entendre une certaine austérité budgétaire, ça, ça peut refroidir un peu le climat des affaires, c'est sûr. Le texte mentionne aussi de façon factuelle l'élection de M. Carney. Évidemment, c'est un événement politique qui a un impact sur l'environnement économique. Mais Roy insiste là-dessus, une entreprise doit jamais baser sa stratégie juste sur ce que fait le gouvernement.

Animateur : [02:20]

Puis c'est là que le côté silencieux est un peu dangereux, non? Si l'alarme sonne pas fort, on risque d'attendre.

Animatrice : [02:26]

Et ça va couter très cher. C'est pour ça qu'il regarde les leçons des cycles passés.

Animateur : [02:30]

Justement, parlons-en. Avec ses 40 ans de carrière, c'est quoi la leçon principale qu'il tire des turbulences d'avant?

Animatrice : [02:37]

Le message clé, c'est un peu à contre-courant, finalement. Les entreprises qui s'en sortent le mieux après les périodes difficiles, c'est souvent celles qui ont osé investir. De façon contracyclique. Celles qui, pendant que tout le monde mettait les freins, un peu paralysées par l'incertitude, bien, elles, elles préparaient l'après. Elles aiguisaient leurs outils. Elles se positionnaient pour la reprise.

Animateur : [02:58]

Investir quand tout le monde coupe, ça prend du courage. Puis une bonne vision, j'imagine. C'est basé sur son intuition, ça? Ou il y a des données qui appuient?

Animatrice : [03:07]

Non, c'est plus qu'une intuition. Il fait référence à des études, notamment du CPQ, Desjardins, la FCEI aussi. Ses travaux montrent que la résilience puis la performance après une crise, c'est souvent lié à deux choses. L'agilité stratégique, la capacité de s'adapter vite, puis une discipline financière sérieuse. Et c'est même une statistique intéressante d'une étude de la FCEI. 46 % des PME jugées performantes ont lancé de nouveaux produits ou services pendant les récessions précédentes.

Animateur : [03:38]

Ah oui, quand même. Fait que l'idée, c'est de ne pas voir ça juste comme un problème, mais comme une chance de revoir sa stratégie, d'innover, peut-être même de gagner des pables de marché sur ceux qui hésitent. C'est une approche proactive, quoi.

Animatrice : [03:49]

Tout à fait. Puis ça n'arrête pas juste aux leçons générales. Il identifie des opportunités spécifiques pour maintenant, en 2025, surtout pour les entreprises canadiennes. Par exemple, il regarde l'impact des tarifs américains. D'un côté, oui, ça peut compliquer certaines exportations. Mais de l'autre, ça peut rendre nos fournisseurs canadiens plus compétitifs face aux Américains sur certains marchés, même ici au Canada. Un autre point qui soulève, c'est de repenser les chaînes d'approvisionnement, peut-être favoriser des routes logistiques qui viennent directes au Canada, sans passer par les complexités ou les coûts des États-Unis.

Animateur : [04:26]

Intéressant. Et pour saisir ces opportunités-là, il mise sur quoi? C'est quoi les forces du Canada qui le met de l'avant?

Animatrice : [04:30]

Il en nomme plusieurs. Le système financier, d'abord, qu'il trouve robuste, bien réglementé comparé à d'autres places. La stabilité politique relative aussi, c'est un avantage dans le monde actuel. Puis, bien sûr, le bassin de talents qualifiés, c'est pas négligeable. À ça s'ajoutent des facteurs économiques. Le dollar canadien est souvent plus faible que le dollar US. Puis un coût de la vie ou de la main-d'oeuvre qui peut être plus avantageux, ça aide notre compétitivité.

Animateur : [04:57]

C'est fascinant de voir comment des facteurs externes, comme des politiques commerciales ou des enjeux logistiques mondiaux, on peut les analyser pour en faire des leviers stratégiques ici, localement. Se recentrer sur le marché canadien ou renforcer des partenariats ici, ça devient plus juste une défense, mais une vraie manœuvre stratégique?

Animatrice : [05:15]

Exactement. C'est une question de perspective, d'analyser les forces en jeu.

Animateur : [05:19]

D'accord. Le message est clair. Il faut rester alerte, agir de façon stratégique, voir les opportunités même quand c'est morose. Bon. Maintenant, si une entreprise décide d'investir, surtout en technologie comme le recommande Claude Roy, où mettre l'argent? Il insiste sur un point. La clé n'est pas de dépenser plus, mais de dépenser mieux. Ça veut dire quoi concrètement?

Animatrice : [05:39]

Bien, il propose une approche qui dépend du niveau de maturité numérique de l'entreprise. C'est logique. Les priorités ne sont pas les mêmes si tu es déjà très avancé ou si tu commences à peine.

Animateur : [05:50]

OK. Commençons par celles qui sont déjà pas mal avancées numériquement. C'est quoi les priorités d'investissement pour elles?

Animatrice : [05:55]

Pour ces entreprises-là, l'objectif, c'est d'optimiser, d'intégrer, d'innover sur des bases qui sont déjà solides. Il met l'accent sur quelques points clés. Premièrement, maîtriser la donnée. Ça veut dire intégrer les données maîtres, s'assurer que l'info critique sur les clients, les produits, etc. est la même partout. L'idée, c'est une donnée, une vérité dans toute la shop. Peut-être avec des architectures modernes comme les microservices pour décloisonner puis mieux décider. Deuxièmement, l'intelligence artificielle. Passer à l'échelle, mais de façon gouvernée, responsable. Industrialiser l'IA pour des vrais gains de productivité, mais en gérant les risques. Troisièmement, optimiser les opérations. Automatisation plus poussée, infonuagique hybride, un mix de cloud public et privé pour être flexible puis contrôler les coûts. Ici, c'est une étude Norvi Pro-Léger qui dit que 62 % des entreprises canadiennes voient ça comme un gros chantier. Quatrièmement, la cybersécurité. Il faut l'intégrer partout. Il parle de l'architecture Zero Trust. En gros, tu fais confiance à personne par défaut sur le réseau. Tu vérifies tout. Ça devient la norme. Cinquièmement, les technologies vertes. Réduire l'empreinte carbone du numérique. C'est de plus en plus important. Puis les investissements canadiens là-dedans ont augmenté de 19 % en 2024, apparemment. Puis finalement, crucial, continuer d'investir dans les talents internes pour qu'ils maîtrisent ces nouvelles technos. Ils donnent l'exemple du programme PCAN Québec où 94 % des entreprises aidées ont amélioré leurs compétences numériques.

Animateur : [07:26]

Ça fait du sens pour des entreprises qui veulent raffiner leurs avantages. Mais pour celles qui sont moins matures numériquement, les enjeux ne sont pas les mêmes, j'imagine.

Animatrice : [07:36]

Ah, pas du tout. Pour celles qui ont encore du chemin à faire, Claude Roy insiste sur l'urgence de bâtir des fondations numériques solides. Essayer de sauter des étapes, c'est risqué. Fait que les priorités sont plus fondamentales. D'abord, sécuriser l'infrastructure de base. Un audit de cybersécurité, c'est non négociable, selon lui. Le MEIE le dit aussi. La cyber, c'est la lacune hashtag 1 des PME québécoises. Ensuite, unifier la donnée client. Souvent, ça veut dire mettre en place ou optimiser un CRM. Mais surtout bien l'intégrer avec les autres systèmes clés, comme l'ERP ou les portails web, pour ne pas créer un autre silo. Le plan PME 2025-2028 du Québec voit le CRM comme un levier important. Troisièmement, automatiser les processus répétitifs importants. Ceux qui sont au cœur de l'entreprise. Les processus ADN, comme ils les appellent. Les identifier et les automatiser, ça libère du monde et ça rend plus efficace. Une étude de l'EDM Impact 2025 montre un lien entre automatiser au moins trois processus et augmenter le chiffre d'affaires de 12 %. Quatrièmement, valoriser sa présence en ligne. C'est plus juste avoir un site web. Il faut penser expérience client, e-commerce si ça s'applique, puis être visible quand les gens cherchent avec des IA comme Google SG, Perplexity, Cloud, ChatGPT. Une étude FCCQ-PCAN montre que 82 % des micro-entreprises qui ont amélioré leur présence en ligne ont vu leur vente directe augmenter. Puis enfin, introduire une culture numérique dans l'entreprise, la nourrir. Ça peut être aidé par des programmes comme ESSOR qui subventionnent jusqu'à 75 % des projets de transformation numérique. C'est la base pour que le reste fonctionne.

Animateur : [09:19]

Ça fait là qu'on voit bien la différence d'approche. D'un côté, optimisation fine, innovation sur du solide. De l'autre, construire les fondations, vite mais bien. Ça amène à un autre point que Roy aborde, l'importance de la précision.

Animatrice : [09:33]

Oui, effectivement. Dans le contexte actuel, les marges de manœuvre sont plus serrées, fait que l'erreur coûte cher, doublement cher même. Le coût de l'investissement qui ne marche pas, puis le coût d'opportunité, ce que tu aurais pu faire d'autre. Il cite une statistique de l'ISQ qui fait réfléchir. Seulement 42 % des entreprises partageraient efficacement leurs données entre leurs différents systèmes. Ça laisse imaginer le potentiel d'erreur, de doublon, d'inefficacité à cause de ça.

Animateur : [10:01]

Et face à ce risque d'erreur, c'est quoi la recommandation?

Animatrice : [10:04]

La précision. Il parle de sélection chirurgicale des projets technologiques. Il ne faut pas lancer plein d'affaires en espérant que ça marche. Il faut choisir très soigneusement les projets qui vont avoir le plus gros impact stratégique et financier, puis qui fitent avec la maturité réelle de l'entreprise. C'est là qu'il suggère qu'un partenaire externe, indépendant, pourra avoir de la valeur. Un regard neutre, expert, pour aider à choisir les bons projets, mais aussi s'assurer qu'ils sont bien livrés, dans les temps, dans les budgets, pour maximiser le retour sur chaque dollar investi, là quand chaque dollar compte.

Animateur : [10:38]

D'accord. Si on résume les points clés de l'analyse de Claude Roy sur 2025, quelles sont les stratégies à suivre?

Animatrice : [10:44]

On pourrait retenir quelques points forts. Premièrement, la nature de ce ralentissement. Lent, progressif, pas un choc brutal. Ça demande une vigilance constante puis d'agir tôt. Deuxièmement, faut pas se laisser paralyser. S'inspirer du passé, aux investir stratégiquement, même à contre-courant. Troisièmement, il y a des opportunités spécifiques pour les entreprises canadiennes, si on joue bien nos cartes, nos atouts. Et enfin, les investissements technos, faut qu'ils soient ciblés, précis, puis adaptés au niveau de maturité de chacun. Soit pour bâtir les bases, soit pour accélérer l'optimisation.

Animateur : [11:19]

Et le fait le conducteur dans tout ça? Ce serait quoi?

Animatrice : [11:22]

Bien, c'est l'idée que cette période d'incertitude, c'est pas juste un moment difficile à passer. C'est potentiellement un moment clé pour préparer activement la prochaine phase de croissance. Que ce soit en solidifiant tes bases numériques ou en les optimisant avec des technos avancés, le but, c'est de sortir du ralentissement plus fort, plus agile, plus efficace. Prêt pour la reprise, l'investissement intelligent aujourd'hui, selon Roy, c'est ce qui prépare la performance de demain.

Animateur : [11:50]

Très clair. Pour finir, une petite question pour aller plus loin, inspirée par ce que dit Claude Roy, mais qui dépasse un peu ce qu'on a discuté. Il parle beaucoup de préparer la reprise, via la techno, la stratégie. Si on élargit un peu, au-delà des compétences techniques, des investissements matériels, c'est quoi les compétences humaines, les qualités non techniques, qui vont devenir vraiment cruciales pour les leaders, pour les équipes qui ne veulent pas juste survivre, mais carrément dominer le prochain cycle économique? Une question à méditer, tiens? Et c'est ce qui conclut notre exploration des perspectives de Claude Roy sur l'économie de 2025. Merci d'avoir été là.

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