
Podcast IA ERP CRM | Force5 Québec
Podcast + Transcription • Durée : 18 minutes 53 secondes
📝 Note : Cette transcription est générée à partir de la discussion audio entre deux experts. Elle vise à améliorer l'accessibilité et faciliter la recherche de passages spécifiques.
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Animateur : [00:00]
Bienvenue à notre discussion approfondie. Aujourd'hui, on explore un changement majeur qui s'opère au cœur des entreprises, souvent assez discrètement, il faut le dire. C'est l'intelligence artificielle qui s'intègre directement dans les outils de gestion qu'on utilise tous les jours, les fameux ERP et CRM. On va essayer de laisser de côté les gros titres un peu alarmistes, mettons, pour regarder concrètement ce que ça change pour vrai, maintenant. Notre point de départ, c'est un article vraiment éclairant de Claude Roy chez Force5. Ça vient de sortir le 7 octobre 2025. Le titre est assez direct : « L'IA dans vos progiciels : l'impératif de performance ». Puis, le message clé est frappant. L'IA, ce n'est plus juste un gadget ou un projet pilote pour faire beau. Non, non. C'est rendu une partie intégrante de l'offre des grands fournisseurs de logiciels. C'est conçu pour opérer au cœur des processus d'affaires. Fait que notre mission aujourd'hui, c'est de décortiquer comment ça marche concrètement, cette intégration-là, quels avantages les entreprises peuvent aller chercher, puis comment on fait pour adopter ça sans se tromper. En gros, comment ces systèmes passent de simples bases de données où on enregistre des trucs à des outils qui agissent, qui pensent d'une certaine façon.
Animatrice : [01:12]
Tout à fait. Puis l'article le dit d'entrée de jeu, résister à ça, penser que c'est juste une mode passagère, eh bien, ce n'est plus vraiment une option prudente. C'est carrément ignorer un levier de performance majeur. Les progiciels entrent dans une nouvelle ère. C'est l'ère de l'action intelligente.
Animateur : [01:30]
D'accord. Bon, bien, allons-y. Comment les grands joueurs, les Microsoft, SAP, Oracle de ce monde, comment est-ce qu'ils abordent ça, cette intégration ? L'article mentionne qu'il y a différentes approches.
Animatrice : [01:39]
Exactement. Chaque fournisseur majeur développe sa propre stratégie, sa propre saveur d'IA, si on veut. On voit des patterns assez clairs. Prenons Microsoft, avec Dynamics 365, que ce soit F&O pour les plus grosses ou Business Central pour les PME. Eux, ils mettent beaucoup l'accent sur Copilot.
Animateur : [01:58]
Copilot, oui, on en entend beaucoup parler.
Animatrice : [02:00]
C'est ça. C'est leur assistant IA, basé sur Azure OpenAI. L'idée, c'est qu'il est intégré partout pour aider directement dans les tâches à faire. Automatiser une étape, analyser une situation financière, proposer une action, vraiment dans le flux de travail. Après, tu as Oracle, qui a NetSuite et Oracle ERP Cloud. Eux, ils misent sur leur propre écosystème IA. Ils ont des modèles prédictifs, ils intègrent du GPT. Ce qui est intéressant chez Oracle, c'est qu'ils ont des capacités natives prêtes à l'emploi, mais aussi une architecture assez ouverte. Ils parlent d'un protocole MCP, là.
Animateur : [02:38]
MCP ? C'est quoi ça ?
Animatrice : [02:39]
Bien, c'est comme une sorte de passerelle sécurisée pour connecter des modèles d'IA externes si jamais tu as des besoins très spécifiques que l'IA native ne couvre pas. Ça te donne de la flexibilité.
Animateur : [02:49]
D'accord. Et SAP ? Le gros joueur allemand.
Animatrice : [02:53]
Avec S/4HANA, ils poussent Joule, leur copilote conversationnel, et leur plateforme SAP Business AI. Eux, c'est un peu double. Simplifier l'interaction avec un système qui peut être complexe — tu peux lui parler — et intégrer du machine learning pour optimiser des processus critiques : finances, chaînes d'approvisionnement, ce genre de choses. Hum hum. Ensuite, il y a Odoo, connu pour être plus modulaire, open source. Ils suivent le mouvement : des modules IA maison, mais ils facilitent aussi beaucoup la connexion à des IA externes comme ChatGPT, Gemini de Google via des API. C'est assez facile de brancher d'autres outils.
Animateur : [03:32]
API, oui. Les interfaces de programmation.
Animatrice : [03:35]
C'est ça. Puis finalement, Acumatica, eux, c'est souvent vu comme plus pragmatique, terre à terre. Ils intègrent des outils IA pour des gains concrets rapides : automatiser le traitement de documents, détecter des anomalies financières, des choses très utiles au quotidien. Mais aussi, ils gardent une architecture ouverte. Tu vois, tout le monde est dans le bateau, mais avec des philosophies un peu différentes.
Animateur : [03:57]
Ce qui me marque le plus, et l'article insiste vraiment là-dessus, c'est qu'on ne parle pas juste d'IA pour faire des plus beaux rapports ou des meilleures prévisions. C'est plus que ça. On parle d'IA qui fait des choses, qui exécute des transactions qui, il y a encore, prenaient une personne qui clique sur des boutons.
Animatrice : [04:13]
C'est exactement ça, le cœur du changement. On passe de l'IA qui analyse à l'IA qui agit. L'IA transactionnelle. L'article donne plein d'exemples très concrets, autant côté ERP (finances et opérations) que côté CRM (ventes et clients). Si on regarde l'ERP d'abord...
Animateur : [04:32]
Oui, allons-y avec l'ERP.
Animatrice : [04:33]
Ben, prends le cycle des comptes fournisseurs, les payables. Souvent un casse-tête, ça. L'article décrit un scénario où un agent IA reçoit une facture par courriel. L'IA lit la facture, comprend c'est qui le fournisseur, le montant, la date. Elle trouve le bon de commande qui correspond dans le système pour être sûr que c'est correct. Et après, elle prépare l'écriture comptable, prête à être approuvée. Imagine le temps sauvé et les erreurs évitées.
Animateur : [05:01]
Wow ! Juste ça, c'est énorme pour beaucoup d'entreprises.
Animatrice : [05:05]
Absolument. Autre exemple, la réconciliation bancaire. Le fameux rapprochement de fin de mois que tout le monde adore... ou pas. L'IA peut comparer automatiquement le relevé de banque avec les écritures dans le système, identifier les écarts et même suggérer les écritures de correction. Ça accélère un processus qui est souvent long et, ben, assez plate, soyons honnêtes.
Animateur : [05:30]
Attends une seconde. Quand tu dis que l'IA prépare l'écriture ou suggère la correction, est-ce que ça veut dire que le rôle du comptable ou de la personne aux comptes payables disparaît ? Ça peut faire peur, ça.
Animatrice : [05:41]
C'est une super bonne question. Et l'article y revient plus tard. L'idée, ce n'est pas tant l'élimination, mais l'augmentation. C'est un mot-clé important. L'IA fait le travail répétitif, mécanique. Ça libère le comptable pour faire de l'analyse, de la validation, gérer les cas complexes, penser stratégie. On va y revenir, c'est crucial.
Animateur : [06:03]
D'accord, je vois. Continuez avec les exemples ERP.
Animatrice : [06:06]
Un autre qui est fascinant, c'est la gestion des actifs. Mettons les machines, les véhicules. D'habitude, l'ERP calcule l'amortissement, puis c'est pas mal tout. Mais là, l'IA peut analyser l'historique des coûts d'entretien pour chaque machine. Si les réparations sur une machine se mettent à coûter de plus en plus cher de façon anormale, bien l'IA pourrait signaler : « Attention, celle-là, elle arrive peut-être en fin de vie utile réelle ». Même si sur papier, elle n'est pas encore amortie, il serait peut-être plus rentable de la remplacer bientôt. Ça, ce n'est plus juste de la compta, c'est de la stratégie. L'ERP devient un conseiller.
Animateur : [06:45]
C'est puissant, ça.
Animatrice : [06:46]
Très. Puis les clôtures de période, la course folle de fin de mois ou de trimestre, l'IA peut aider. Elle peut suggérer des écritures de régularisation basées sur ce qui s'est fait avant, automatiser des répartitions de coûts qui sont compliquées, générer les rapports financiers plus vite, avec moins d'erreurs.
Animateur : [07:04]
Et pour le pilotage financier, la stratégie ?
Animatrice : [07:06]
Ça va jusque-là, oui. L'IA peut aider à bâtir des budgets plus réalistes. En analysant les tendances passées, elle peut simuler l'impact de décisions — « si on change notre politique salariale, ça donne quoi sur la masse salariale ? » —, calculer le ROI potentiel de nouveaux projets, et surtout fournir des prévisions de flux de trésorerie (cash flow) qui s'ajustent dynamiquement, en continu. Les rapports, ils ne font plus juste regarder en arrière, ils aident vraiment à voir venir.
Animateur : [07:33]
OK. Et la chaîne d'approvisionnement est mentionnée aussi ?
Animatrice : [07:36]
Oui. L'idée, c'est d'atteindre un vrai juste-à-temps intelligent. L'IA analyse les ventes, la saisonnalité, les promos, pour ajuster les niveaux de stock de façon dynamique. Fini les seuils de réapprovisionnement fixés une fois par an et qui ne sont jamais bons.
Animateur : [07:51]
Et pour les secteurs manufacturiers ?
Animatrice : [07:54]
Deux exemples forts. La maintenance prédictive : l'IA analyse les données des capteurs sur les machines pour anticiper une panne avant qu'elle arrive. Imagine les économies. Ou encore, le contrôle qualité par vision par ordinateur : l'IA voit des défauts sur les produits qui pourraient échapper à l'œil humain.
Animateur : [08:11]
C'est vrai que ça touche beaucoup d'aspects. Et pour les industries réglementées ?
Animatrice : [08:16]
Très pertinent aussi. Pensons à l'alimentaire ou au pharmaceutique. L'IA peut aider pour la conformité. Surveiller en continu les données des capteurs, la chaîne du froid, par exemple. Retracer facilement les lots de production en cas de problème, et même aider à préparer la paperasse pour les audits. C'est une aide précieuse.
Animateur : [08:34]
C'est assez impressionnant tout ce potentiel côté ERP. Maintenant, l'autre côté de la médaille, le CRM. Ventes, relation client. Qu'est-ce que l'IA apporte là ?
Animatrice : [08:44]
Des gains similaires en efficacité et en intelligence. Exemple simple, le traitement des commandes clients. Une commande arrive, peu importe comment — courriel, PDF. L'IA la lit, la comprend, puis crée la commande de vente directement dans le système. Encore une fois, moins de « job de bras », moins d'erreurs.
Animateur : [09:02]
Moins de saisie de données, oui.
Animatrice : [09:04]
Exact. Puis ça peut rendre les vendeurs meilleurs. L'IA analyse l'historique d'un client, ses achats, ses clics sur le site web, ses appels au support. Et là, elle peut suggérer au vendeur : « Tiens, ce client-là serait peut-être intéressé par tel produit complémentaire » (vente croisée), ou « il est mûr pour passer à la version supérieure » (vente incitative), au bon moment.
Animateur : [09:26]
Ça devient un assistant pour le vendeur, en quelque sorte.
Animatrice : [09:29]
C'est ça. Puis pour le service après-vente, c'est puissant aussi. Une demande de support arrive. L'IA peut la lire, comprendre c'est quoi le problème, puis l'envoyer direct à la bonne personne ou la bonne équipe. Elle peut même analyser le ton d'un courriel ou d'un chat. Si elle détecte qu'un client est vraiment frustré, fâché, elle peut alerter quelqu'un pour intervenir avant que le client décide de partir voir ailleurs, prévenir l'attrition, comme on l'appelle.
Animateur : [09:54]
Hum, intéressant, ça, l'analyse de sentiments. OK, on voit bien les bénéfices dans chaque silo, mettons, ERP d'un côté, CRM de l'autre. Mais le gros problème, souvent, c'est la communication entre les deux. Est-ce que l'article dit quelque chose là-dessus ?
Animatrice : [10:07]
Absolument. C'est même un point clé. L'IA est présentée comme un pont, un catalyseur pour enfin réussir cette fameuse vision client à 360 degrés dont tout le monde rêve depuis des années. L'IA peut synchroniser l'information pertinente entre l'ERP et le CRM de façon intelligente.
Animateur : [10:26]
Concrètement, ça veut dire quoi ?
Animatrice : [10:27]
Ça veut dire que l'équipe des ventes qui vit dans le CRM peut voir tout de suite si la dernière facture du client a été payée, une info qui vient de l'ERP. Fini le temps d'appeler la compta. Et inversement, le département de crédit qui est dans l'ERP peut voir l'historique des interactions du client avec le support technique, une info du CRM, avant de décider s'il augmente sa limite de crédit. On brise les silos, là.
Animateur : [10:49]
Ah oui, ça c'est majeur. Les avantages semblent évidents. Moins de temps perdu, moins d'erreurs, des cycles plus rapides, de meilleurs contrôles, une meilleure vision pour décider. L'auteur insiste, ce n'est pas de la science-fiction, c'est là, aujourd'hui, et c'est juste le début. Il mentionne aussi les avancées matérielles, les GPU de Nvidia et compagnie qui rendent ça plus accessible.
Animatrice : [11:10]
Oui, cette accessibilité techno, c'est clé. Et l'article soulève un point qui me semble important pour l'avenir. Oui, les fonctions IA standards des éditeurs sont super utiles. Mais la vraie valeur, l'avantage concurrentiel à long terme, ça va venir de la capacité des entreprises à identifier et développer des applications d'IA uniques, pour leurs propres besoins, leurs propres données. Aller au-delà du prêt-à-porter IA pour créer du sur-mesure intelligent.
Animateur : [11:37]
Ça nous amène direct à la question : comment on fait ? Comment on active ces capacités IA dans nos systèmes ? L'article propose deux grandes stratégies, si j'ai bien lu. C'est ça.
Animatrice : [11:47]
La première, c'est la plus simple, l'approche native. Tu utilises les outils IA que ton fournisseur d'ERP ou de CRM fournit déjà, intégrés dans son logiciel. Les avantages sont clairs. C'est plus simple, plus rapide à mettre en place. Normalement, c'est compatible sans souci et la sécurité est gérée par l'éditeur. C'est comme acheter un char avec le GPS déjà dedans.
Animateur : [12:09]
Facile et rapide. OK. Et la deuxième ?
Animatrice : [12:12]
La deuxième, c'est l'approche externe. Là, c'est un peu plus technique, mais ça ouvre la porte à beaucoup plus de flexibilité, de personnalisation. L'idée, c'est de connecter ton ERP ou ton CRM à une IA qui est à l'extérieur du système. Et là, l'article dit qu'il y a deux choix importants à faire.
Animateur : [12:29]
Lesquels ?
Animatrice : [12:30]
Premièrement, où est-ce qu'elle va rouler, cette IA externe ? Tu peux utiliser un service commercial en ligne (SaaS), les grands noms : GPT, Copilot — oui, on peut l'utiliser en externe aussi — ChatGPT, Claude AI. C'est facile d'accès, souvent par abonnement. Mais la question qui se pose tout de suite, c'est la confidentialité. Est-ce que tu es à l'aise d'envoyer tes données d'entreprise sur ces plateformes-là ? C'est un risque à évaluer.
Animateur : [12:57]
Bonne question. Et l'autre option ?
Animatrice : [12:59]
L'autre option, c'est de déployer une solution localement. C'est-à-dire sur tes propres serveurs ou dans un cloud privé que tu contrôles. Pour ça, tu peux utiliser des modèles d'IA open source. L'article mentionne Llama de Meta, DeepSeek, Qwen. Il y en a plusieurs. L'avantage majeur ici : contrôle total sur la sécurité et la confidentialité. Tes données restent chez vous. En plus, tu peux « fine-tuner » le modèle.
Animateur : [13:26]
« Fine-tuner », c'est-à-dire ?
Animatrice : [13:28]
L'entraîner spécifiquement avec tes propres données pour qu'il devienne super bon pour tes besoins à toi. C'est puissant. L'inconvénient, c'est sûr, ça demande plus d'expertise technique et un investissement de départ plus gros. Mais l'article note que c'est un coût qui peut être financé, amorti. C'est un peu comme choisir entre louer un outil standard ou te faire construire ton propre outil spécialisé.
Animateur : [13:52]
D'accord. SaaS ou local. Et le deuxième choix important ?
Animatrice : [13:56]
Le deuxième choix, c'est comment tu connectes tout ça. Peu importe si c'est SaaS ou local, il faut des agents de connexion sécurisés. C'est des logiciels, souvent basés sur des API ou des protocoles comme le MCP d'Oracle, qui permettent à l'IA externe de parler de façon sécuritaire avec l'ERP, le CRM, mais aussi potentiellement avec des machines, des capteurs IoT, etc. Il faut que ça dialogue, mais de façon contrôlée.
Animateur : [14:23]
L'article, il fait une mise en garde intéressante sur ce choix entre natif et externe, non ? Par rapport aux vendeurs de logiciels ?
Animatrice : [14:29]
Oui, et c'est un point très, très pertinent. L'auteur souligne, et avec raison, qu'un revendeur de logiciels, bien, il a naturellement tendance à pousser la solution native de l'éditeur qu'il représente. C'est normal, c'est son affaire. Mais ce qui est bon pour le revendeur n'est pas toujours le meilleur choix pour l'entreprise cliente.
Animateur : [14:48]
Ah !
Animatrice : [14:48]
Choisir entre l'IA intégrée ou une IA externe, c'est une décision stratégique. Ça dépend des objectifs de l'entreprise, de ses capacités techniques, de son besoin de personnalisation, de sa tolérance aux risques. C'est pour ça que l'article insiste sur l'importance d'avoir un avis neutre, un regard indépendant, des conseillers qui ne sont pas là pour vendre une solution en particulier. L'article mentionne leur propre firme, Force5, comme exemple. L'idée, c'est d'avoir de l'aide pour choisir la technologie qui serve vraiment les objectifs d'affaires sans être influencé par un biais commercial.
Animateur : [15:23]
C'est un bon point, ça. L'indépendance du conseil.
Animatrice : [15:26]
Et peu importe l'approche choisie, native ou externe, la sécurité doit être la priorité numéro un. On parle d'ouvrir l'accès aux données de l'entreprise. C'est souvent l'actif le plus précieux. Il faut vraiment une évaluation sérieuse des risques, un déploiement rigoureux, idéalement accompagné par des pros. Il ne faut pas sacrifier la sécurité sur l'autel de la vitesse ou de l'efficacité.
Animateur : [15:50]
Absolument. Pour finir, l'article donne des conseils assez clairs aux dirigeants qui se disent : « OK, par où je commence ? »
Animatrice : [15:56]
Oui, des recommandations très pragmatiques, j'ai trouvé. Premièrement, avancer par étapes mesurées. Il ne faut pas essayer de tout révolutionner d'un coup. Commencer petit, des projets pilotes, bien ciblés, qui donnent des résultats rapides, mesurables. Des « quick wins », comme on dit. Ça permet de tester, de bâtir la confiance à l'interne, de prouver la valeur avant de se lancer dans des chantiers énormes.
Animateur : [16:19]
Logique. Deuxièmement ?
Animatrice : [16:21]
Deuxièmement, exiger un accompagnement neutre et expert. S'entourer de gens qui connaissent ça, l'IA, les progiciels, mais qui sont là pour défendre les intérêts de l'entreprise, pas ceux d'un fournisseur.
Animateur : [16:34]
Hum hum. Indépendance encore.
Animatrice : [16:38]
Troisièmement, privilégier l'agilité. Le monde de l'IA, ça bouge tellement vite. Ce qui est hot aujourd'hui sera peut-être dépassé dans six mois. Fait que les grands plans sur trois ou cinq ans gravés dans le roc, ce n'est peut-être pas la meilleure approche. Il faut être flexible, itératif, apprendre en chemin, s'adapter.
Animateur : [16:57]
Ça fait du sens. Et le dernier point ?
Animatrice : [16:59]
Et le dernier, qui rejoint notre discussion de tantôt sur le rôle des employés : visez l'augmentation de la performance humaine, pas juste la réduction des effectifs. Le message fort, c'est que l'IA doit être vue comme un outil pour rendre les gens meilleurs dans leur job. Plus efficaces, plus productifs. L'idée, c'est de les libérer des tâches répétitives, plates, sans grande valeur ajoutée, pour qu'ils puissent mettre leur cerveau, leur énergie sur ce qui compte vraiment : l'analyse, la créativité, la résolution de problèmes complexes, le contact humain avec les clients. Wow !
Animateur : [17:31]
Ce point-là sur l'augmentation, c'est quand même rassurant, je trouve. Ça donne une perspective plus positive à toute cette vague d'IA. Si on résume un peu ce qu'on a vu à partir de l'article de Claude Roy, le message est assez clair. L'IA dans les ERP et CRM, ce n'est plus juste une idée pour le futur. C'est un outil de gestion concret, déjà là, qui redéfinit la performance. Et l'ignorer, c'est prendre le risque de se faire laisser derrière.
Animatrice : [17:55]
C'est tout à fait ça. L'exploration est devenue essentielle. On ne peut plus passer à côté. Mais il faut le faire intelligemment, avec méthode. Bien comprendre les options — natives, externes, SaaS, locales. Bien évaluer les risques, surtout la sécurité et la confidentialité des données. Et s'assurer d'avoir les bonnes compétences pour gérer ça. L'agilité, et ce focus sur l'humain augmenté, ça semble vraiment être les clés du succès là-dedans.
Animateur : [18:22]
Puis pour laisser notre auditoire avec une piste de réflexion. En s'inspirant de cette idée que la vraie valeur est dans le sur-mesure, si on pense au-delà des fonctions standards dont on a parlé — automatiser les factures, optimiser les stocks, tout ça —, quel serait le processus spécifique, vraiment unique à une entreprise donnée, qui est super manuel en ce moment, qui brasse beaucoup de données et qui pourrait être la cible parfaite pour une application d'IA développée juste pour eux ? Une application qui, une fois en place, donnerait un avantage compétitif réel que les solutions prêtes à l'emploi ne peuvent pas offrir.
Animatrice : [18:52]
Hum, une question à laisser mijoter.
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